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dimanche 28 décembre 2008

l'aube


J'ai embrassé l'aube d'été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.


En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.

A RIMBAUD

2 commentaires:

Anonyme a dit…

superbe ambiance d'aquarelle... et puis tu l'as accompagnée d'un si beau texte de Rimbaud ! C'est magnifique !

Smelye a dit…

Je suis tombée par hasard sur vôtre blog et je trouve que ce tableau exprime vraiment bien l'ambiance du poème, on s'y croirait !